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Plein-les-Watts déménage pour le confort de ses fans

Victime de son succès, le festival de reggae va migrer de Plan-les-Ouates à Lancy, sur un site plus grand et mieux aménagé. Le nombre de spectateurs devrait augmenter.

Lors d’une soirée record avec 10’000 spectateurs, en 2019, «il y a eu jusqu'à 45 minutes de queue pour entrer sur le site, rembobine Nicolas Clémence, cofondateur de Plein-les-Watts. Ce n’est plus possible de continuer à l’étroit comme cela». Alors que les cuvées 2020 et 2021 ont passé à la trappe pour cause de Covid, les organisateur du plus grand festival reggae de Suisse, devenue une manifestation musicale majeure de l’été, ont décidé de revoir leurs plans. Ils passeront par un déménagement, l’an prochain, sur un site plus adapté au succès grandissant de la manifestation. Exit la butte de Plan-les-Ouates (GE), bienvenue au parc Navazza-Oltramare, à Lancy (GE).

Alors qu’en trois soirées, 27’000 personnes avaient assisté à la dernière édition en date, il y a deux ans, la prochaine dans son nouvel écrin pourrait accueillir 20% de public en plus. Mais le but premier n’est pas d’attirer plus de monde, relève Nicolas Clémence: «Il s’agit avant tout du confort des spectateurs. Sur l’ancien site, on était devenu bien trop à l’étroit, alors que là, on aura quasi le double d’espace. Par ailleurs, les accès seront meilleurs et nous disposerons d’infrastructures que nous n’avions pas jusqu’ici, comme une cuisine professionnelle sur place ou des sols en dur.» Enfin, le budget de quelque 500’000 francs restera sensiblement identique en 2022.

Si Plein-les-Watts va donc s’expatrier, pas question de sacrifier son âme durant le voyage, promettent ses organisateurs. La collaboration avec des associations locales et le staff qui œuvrait jusqu’ici perdurera, comme le nom. Mais surtout, l’état d’esprit du festival sera le même, jure Nicolas Clémence: «Du reggae, du reggae et toujours du reggae, avec une ambiance familiale, intergénérationnelle et dans une atmosphère feel good.»

Au bonheur des communes

Avant de donner son feu vert à l’arrivée du festival Plein-les-Watts sur ses terres, Lancy s’est penchée sur les aspects de sécurité, d’accueil et de nuisances sonores (ndlr: le collège de Saussure fera notamment office de mur antibruit pour certains immeubles alentours). En matière de mobilité, des bus et un tram s’arrêtent à proximité, tandis que la gare de Lancy-Pont-Rouge du Léman Express est à moins de 15 minutes à pied. Au final, les autorités ont donc validé le projet. «Le parc abrite déjà plusieurs milliers de personnes lors des promotions ou pour le 1er août. Nous sommes heureux d’accueillir ce festival d’envergure régionale à l’aura positive et bon enfant, se réjouit le maire Damien Bonfanti, chargé notamment de la culture. Cela lui permettra de s’inscrire dans la durée.» La commune de Plan-les-Ouates, elle, dit au revoir à son bébé reggae pour le voir grandir plus loin, pour son bien. «La taille critique avait été atteinte, relève le maire Xavier Magnin. Plein-les-Watts a trouvé un lieu pour se développer, c’est une bonne chose». La butte de Plan-les-Ouates devrait cependant continuer à vivre en musique: un ou plusieurs festival pourraient à l’avenir s’y établir.

Article écrit par David Ramseyer (20min.ch)

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